El Camino, c’est avant tout pour moi la représentation parfaite d’une problématique artistique relativement bien connue : celle qui consiste à savoir terminer une œuvre, fut-elle un chef d’œuvre. Les exemples dans les autres domaines artistiques, et notamment en peinture, ne manquent pas : des artistes qui sont revenus compléter une œuvre originale, parfois plusieurs années après, rajoutant des détails, et qui sont même parvenus parfois à modifier sensiblement leur signification originelle. Dans le domaine du cinéma, on pense évidemment à Georges Lucas, qui a retravaillé sa trilogie vingt ans après, allant jusqu’à retoucher sa pellicule, rajoutant des détails au sein des images originelles, modifiant à plusieurs reprises le montage de certaines scènes et incorporant de nouvelles séquences.
El Camino, c’est ensuite la crainte d’une suite intempestive, bassement guidée par une logique commerciale, qui viendrait dénaturer l’œuvre originale, et qui de fait, s’avèrerait profondément décevante.
El Camino, c’est enfin et surtout la joie non dissimulée de se replonger dans un univers que j’adore, la promesse de retrouver des personnages auxquels je me suis profondément attaché, l’espoir de prolonger un plaisir qui tend vers une forme de nostalgie bienheureuse.
Je vous invite à retrouver l'intégralité de mon analyse ici : http://yannicklemagicien.com/el-camino/