El Clan revient sur un fait divers tragique qui a secoué l'Argentine dans les années 80, une série d'enlèvements et d'assassinats par la famille Puccio dirigée de main de maître par son patriarche Arquimedes, homme de main des renseignements de la dictature militaire.
La réalisation est extrêmement réaliste et le spectateur se trouve immergé dans les agissements sordides de cette famille dans une Argentine qui vient de changer de régime politique. On peut contester néanmoins ce réalisme car le réalisateur nous propose des couleurs assez chaude, des tons violet-rose qui viennent en contradiction avec la violence physique et psychologique de l'histoire. Les flous sont aussi très souvent utilisé et peuvent donner un aspect assez onirique aux séquénces, ainsi que les gros plans sur le visage des personnages ; les rides et les grains de beauté sont mis en avant avec des plans très esthétisés. Revenons sur l'aspect violent de cette histoire hallucinante. Le patriarche joué par Guillermo Francesca, est aussi impressionant que glaçant. Son emprise psychologique sur sa famille, notament sur son fils, se fait sentir du début à la fin. Il veut tout diriger, avoir le contrôle sur tout sinon il dérape. C'est lui qui créer tout le malaise du film, le spectateur reste impuissant devant ce père qui ruine la vie de son fils qui veut lui, s'en sortir.
Une excellente bande originale avec la reprise notamment de l'excellent Lazy on a sunny afternoon des Kinks, cette musique est le leitmotiv du film ; Les paroles peuvent correspondrent totalement à ce qui se passe dans la tête des personnages ; pour le fils " Sauve-moi, sauve-moi, sauve-moi de cet étranglement " et pour le père " et j'adore vivre si agréablement, mener cette vie de luxe".
Ce qui est dommage, c'est que le film ne nous donne pas assez de contexte historique et politique de cette Argentine pendant ses années là. Nous comprenons que le père se sent abandonner par le système et nargué par les riches, mais nous ne savons pas vraiment qui il était avant, ce qu'il à fait...
L'esthétique du film rend la projection agréable malgré toute la violence qu'il dégage et le réalisme de l'histoire. Certains moments sont un peu répétitifs mais la trame narrative est très bien rendue, la fin est prenante et nous fait haïr l'homme qu'à été Arquimedes Puccio et la politique si sombre de l'Argentine pendant ses années là.