Le film réalisé par Tom Macarthy présente l'enquête que la cellule d'enquête «Spotlight » du journal Boston Globe avait réalisé sur l’Église Catholique sur une affaire de pédophilie. Nous retrouvons souvent les même catégories de films nominés pour l'oscar du meilleur film. Cette année il s'agit de Spotlight donc qui s'y retrouve grâce son enquête qui mêle journalisme, argent et système politique américain.
On nous plonge dans l'ambiance du film dès le premier plan qui nous annonce que cette affaire est basées sur des faits réels. Le film provoque alors certaines attentes. Spotlight n'a pas pour but d'être spectaculaire, au contraire le réalisateur nous présente l'enquête telle qu'elle, il y'a des rebondissements, des avancements, des obstacles mais pas de suspense qui nous tient en haleine. Le film est donc dans la poursuite d’une sobriété de forme indéfectible, témoignage d’une éthique de cinéaste qui se refuse à rendre haletant ce qui est, par définition, anti-spectaculaire. Anti-spectaculaire ne voulant pas dire inintéressant, bien au contraire. Le film nous apprend donc des choses ahurissante comme le pourcentage des prêtres qui auraient commis des abus sexuels sur des mineurs et traite ces informations donc l'avancée des personnages dans l'enquête et nous entraînent donc dans une envie de condamner avec eux l'église catholique. Ce long métrage a le mérite de faire partie de ces films qui changent notre vision des choses, notre façon de voir le monde ; l'église qui doit être un lieu sein et de sécurité se révèle être lieux d'atrocité caché, c'est perturbant.Le moment le plus dérangeant et sûrement le moment ou le son diégétique est une chorale de jeune enfants chantant « Holy Night ». Ces histoires de pédophilies sont connus mais cette enquête nous livre des détails dérangeants des actes des prêtres et de certains avocats qui auraient cachés plusieurs affaires.
Les personnages qui sont au sein de l'équipe sont assez complexes et intéressants. On retrouve le leader ou le chef, la jolie fille blonde qui fait parler les victimes, un autre qui prend le sujet très à cœur et encore un qui amène une note d'humour au film. On retrouve souvent cette équipe dans nos séries policière américaine préférés, mais pourtant cela ne tombe pas dans un cliché car leur personnalité sont exploité tel qu'on s'attache a eux et on rentre facilement avec eux dans leur soif de justice. Le seul bémol serait peut être pour le choix de la personne identifiée comme la victime qui est un homme gros, homosexuelle, maladroit et efféminé qui donne une image qui revient souvent dans les films américain, malheureusement.
Néanmoins le casting est assez impressionnant car les acteurs ne sont pas mis en lumière mais arrive quand même a nous impressionner, tout comme les musiques minimalistes qui évitent une certaine dramatisation qu'elle pourrait amener a certain passages.
Un autre point fort du film est qu'il ne dénonce pas que les abus des prêtres et des avocats, il parle aussi des journalistes qui n'ont pas écrit d'articles sur le scandale des années plus tôt et qui ont laissé des victimes se détruire de non reconnaissance. Les faits auraient donc pu être dénoncées il y a bien longtemps, mais le journal finit quand même sur une victoire en sortant en première page l'affaire dénoncée.