Adaptant un fait divers ayant défrayé la chronique en Argentine, dans le milieu des années 80, ce film glaçant (de par son récit qui y est dépeint) et sobre nous présente la famille Puccio (et Cie).
Tandis que Papa Arquimedes règne d'une main de fer (dans un gant de velours) sur la familia (et est accessoirement la tête pensante d'une bande de kidnappeurs), fiston Alejandro enflamme les stades de rugby avec son habileté (et aide aussi Papa), la fille ainée Sylvia professe l'Art (et sait exactement ce qui se passe), , le fils cadet Guillermo ouvre ses yeux, la petite dernière est encore dans son innocence, tandis que Mama Epifania prodigue son amour et de bons petits plats (mais aussi consentante à la manne financière découlant des rapts).
Ouf, quelle belle famille!
Bref, dans une Argentine en proie aux troubles politiques (entre la junte militaire de Galtieri et le nouveau président Alfonsin), Arquimedes Puccio (en lien étroit avec le Commodore, soit les forces de l'ordre) met en place une nouvelle manière de s'enrichir: le rapt de personnes riches.
Coup classique de "je t'enlève-ta famille doit payer-mais après j'te flingue quand même", **Puccio** aidé par son fils (et soutenu par Mama et grande fille) et deux complices, orchestrent donc tout ce bazar.
C'est **Guillermo Francella** (apparemment un acteur comique, mais moi je ne le connaissais pas du tout) qui prête son regard acier et sa bonhommie à ce manipulateur sans scrupule, qu'est le patriarche **Puccio**.
J'ai adoré le détester, c'est dire!
Il est secondé par le charismatique **Juan Pedro Lanzani** (a.k.a **Peter Lanzani**) dans la peau du fils torturé (mais aussi rugbyman) qui met la main à la pâte et ce, malgré lui.
Le reste du casting paraitrait bien fade face à ce duo, mais ce serait mentir que de dire qu'ils sont moyens...
Rythmé par des chansons à l'antipode de l'ambiance générale, ce film est une excellente surprise, surtout lorsque l'on sait ce qui arrive à la fin...
Bref, le cinéma Argentin en a aussi sous la botte et c'est tant mieux pour nous!