La balade sauvage
Au bord d’une plage jalonnée par les ombres et tapissée par un coucher de soleil, un groupe de personnes discute, rit de vive voix et s’amuse en promenant leur chien de course. Tout semble apaisé...
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le 6 mars 2017
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Le synopsis, après lecture, semblait annoncer un film très intéressant. J’avais rapidement jeté un œil à la bande-annonce (chose que je fais rarement), et j’étais plutôt intriguée, dans le bon sens du terme, par ce film. Le sujet m’attirait, je voulais voir quel traitement on pouvait en faire et ce que ça pouvait donner à l’écran. Bref, en un mot, ce film, par son thème, les valeurs qu’il met en jeu et s’efforce de traiter, m’apparaissait comme une idée intéressante, et j’accordais pas mal de crédit à son prix à Berlin. Et dès les trente premières minutes de film, incompréhension.
On ne peut pas reprocher au film d’être convenu et sans originalité, ça c’est certain. Mais POURQUOI ? POURQUOI ? POURQUOI POURQUOI POURQUOI ? Pourquoi : répéter le mot prépuce 78 fois dans le film ? Pourquoi ce scénario ? C’est quoi le scénario en fait ? Ce truc bancal, là ? Ah. Et sinon, pourquoi ces plans excessivement laids sur les prêtres ?
Si on me sort l’interprétation du premier idiot venu du type « ahhhhh non mais c’est flou parce que la morale des prêtres elle est floue tu sais… », je crois que j’avale une boîte de Prozac. Mince, si c’est intellectuellement si peu recherché pour justifier des plans tout simplement moches, ben zut, j’arrête de regarder des films moi.
L’atmosphère grise, encore, je trouve que c’est un bon parti pris, ça s’inscrit très bien dans la vie des personnages et l’ambiance du film, et là, je trouve ça justifié. Mais les plans laids et flous, non.
Ce qui me laisse désemparée, c’est que ce film avait vraiment tout pour me plaire, soyons honnêtes. Mais entre les dialogues sibyllins qui ne mènent nulle part (certes, vous me direz c’est un peu en accord avec la volonté de faire une caricature religieuse, mais à ce moment-là, c’est quand même mieux d’éviter de rendre ça tout simplement ennuyeux, grossier et excessif), les plans pas jolis du tout, l’absurdité du scénario, et pourtant une mise en scène pas mauvaise du tout au niveau des décors, et certains personnages plutôt intéressants (la geôlière, par exemple, est très réussie) je ne sais même plus quoi penser.
En même temps, j’ai l’impression de faire face à une facilité de plus dans le scénario avec des personnages qui me semblent juste là pour combler du vide. De même, je m’explique assez difficilement l’escalade de la violence, la contemplation de celle-ci par l’envoyé des autorités ecclésiastiques… Une justification ou plus de clarté à ce sujet auraient été bienvenues.
Bref, je ne veux pas paraître trop vindicative non plus, ce film est simplement une très grosse déception à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Je n’ai pas été captivée par le film et son « esthétique », j’ai plutôt eu une réaction de dégoût, parce qu'il y a trop de vulgarité gratuite, caricaturale et inutile, et aussi pas mal d’ennui face à lui. Dommage, moi j’aurais voulu l’aimer, ce film…
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Créée
le 2 déc. 2015
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