El mercenario par Mickaël Barbato
L'histoire est celle d'à peu près tous les films de ce sous-genre du western (le zapata) : à la veille de la Révolution mexicaine, dans une mine victime d'une mutinerie conduite par Paco Roman, un employé qui a fait exécuter les contremaîtres et humilié le responsable Alfonso Garcia, les propriétaires souhaitent cacher sept tonnes d'argent. Ils embauchent un mercenaire, le Polak, réputé pour ses qualités de tireur et pour avoir humilié un employé du casino tenu par Curly, lequel se lance à sa poursuite...
Le premier volet de la trilogie de la Révolution de Corbucci (suivie de Campaneros et de de Qu'est-ce que je viens faire dans cette Révolution ?), et aussi son plus réussi.
Se démarquant d'un autre Sergio (Sollima), Corbucci ne profite pas de son scénario pour exposer ses idées politiques, en tout cas pas aussi directement. Ici, c'est action, action, action, mais aussi une bonne dose de cynisme tant le réal aime à verser dans la farce absolue. Comme le montre ce duel, où notre révolutionnaire mexicain troque ses habits de péon contre un costume de clown, lui qui était sensé mener une révolte est devenu une attraction, à manger pour le public...
Un spectacle bien ficelé, bien filmé, à la musique divine signée Morricone (dont on a pu entendre un extrait dans Kill Bill 2) et bien interprété.
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