La vie de Sebastian, trentenaire, à plusieurs périodes, alors même que la fin du monde pourrait être proche. El perro que no calla commence par une discussion entre voisins à propos du chien de Sebastian qui ne cesse de se lamenter. Mais c'est une fausse piste, le film n'est pas une comédie sociale mais une sorte de dystopie où un événement inexplicable se produit, rappelant d'ailleurs notre propre époque coronavirale. Il n'y a pas de transition entre les scènes, seule l'apparence physique du personnage principal (moustache, barbe) permet de noter la progression temporelle. Sebastian est un peu velléitaire mais il poursuit son chemin en acceptant des emplois temporaires tandis que sa vie sentimentale évolue de temps à autre. Pas d'explications données, le film fonctionne par allusions, intégrant quelques séquences d'animation. Symboliquement, El perro que no calla est un portrait un peu inquiétant de notre société au bord du précipice sans le savoir et dans laquelle les humains s'adaptent peu ou prou. La cinéaste argentine Ana Katz met en scène de façon minimaliste, avec une ironie sous-jacente, dans un noir et blanc qui ne cherche pas à éblouir, et termine son film au bout de 70 minutes comme si c'était au spectateur d'imaginer la suite. Une œuvre étrange qui aurait pu être un peu plus pénétrante, sur notre chienne de vie.

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le 7 févr. 2021

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