Emmené dans la ville de Puan dans la province de Buenos Aires, les réalisateurs nous font suivre, pour leur 1er long métrage, le quotidien chargé d'un professeur de philosophie Argentin. Marcelo, el professor de la philosophica rend hommage dans un premier temps à la mort d'un collègue, ami et ancien professeur de philosophie et globalement la principale trame tourne autour de sa rivalité avec un ancien camarade, également devenu professeur de philosophie, qui veut prendre la place de Casellini, l'illustre professeur décédé.
Sans tomber dans le synopsis, le film est très chaleureux dans son emsemble, peut-être que l'espagnole n'y est pas pour rien...
Blague à part, on y voit de manière très intelligible le contexte socio-économique très tendu du pays d'Amérique latine et quoi de mieux d'avoir un peu de philosophie pour amener une réflexion plus profonde sur une telle situation. Ce qui rend le film très riche est sûrement le mélange entre la comédie et la philosophie, ou entre hommage et caca sur le pantalon, ou entre transmission de savoirs et rivalité puérile, ou entre crise financière et l'anniversaire de mémé...
Bref, on a une belle fresque sociale et beaucoup de moments conviviales. Enfin, je pourrai citer une des dernières scènes, qui révèle une bien triste vérité. Le gouvernement annonce la fermeture des universités en raison d'un déficit budgétaire, ce qui montre que l'éducation est l'une des premières victimes lorsque l'Etat se fragilise, l'éducation c'est une ouverture d'esprit et sans elle les extrêmistes ont du grain à moudre.
En espérant vous retrouvez à bloquer les rues quand les écoles seront devenues un marché !