François Hollande fait de la résistance...

Réalisateur multi facettes, Johnnie To a démontré qu'il se sent aussi à l'aise dans la romance (Don't go breaking my heart) que dans la comédie (Sparrows). Mais le genre dans lequel il se sent le plus à l'aise, c'est indubitablement le thriller. Au sommet de sa filmographie, trônent les deux Election, monuments du film de gangster asiatique.

(SPOILER ALERT !!!) On avait laissé Lok, débarrassé de son encombrant rival Big D, à la tête de la triade Hongkongaise. Seulement voila, la règle est la même pour tous, au bout de trois ans, le boss doit remettre en jeu son sceptre du dragon, est risquer sa place lors d'une nouvelle élection. Et, si le parrain actuel se verrait bien rester encore un peu au soleil, certains ne l'entendent pas de cette oreille. C'est le cas de Jimmy, qui entend bien protéger ses affaires en devenant le nouveau parrain.

Johnnie To prolonge le miracle du premier Election, et le transcende dans cette suite aux accents romanesques. Si le premier film tournait autour de l'intronisation de Lok et de sa lutte interne avec Big D, cette fois, plus besoin de tourner autour du pot. Et c'est bien à un affrontement ouvert que nous convie le réalisateur. Sûr de lui et de sa réalisation, celui-ci nous plonge avec encore plus de jouissance au cœur de ce combat pour le pouvoir entre un homme au sommet, et qui compte bien y rester, et son concurrent, qui ne souhaite pas vraiment ce poste ô combien dangereux, mais se voit contraint de tout tenter pour l'obtenir et ainsi sauver son business.

Louis Koo, que l'on retrouvait déjà dans le premier volet, incarne à la perfection cet homme d'affaires se révélant capable des pires exactions pour parvenir à ses fins. Face à lui, Simon Yam est une nouvelle fois impeccable dans un rôle qu'il étoffe encore un peu plus, le rendant éminemment plus dangereux.

Plus épique que le premier volet, plus spectaculaire, mais aussi plus perturbant et plus violent, Election 2, tout comme Le Parrain 2 avant lui, relève d'un cran une barre que l'on croyait déjà trop haute pour l'atteindre. Un bijou.
Hyunkel
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le 15 janv. 2012

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Hyunkel

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