Saint Ollie, merde de Dieu
Une gamine à la beauté diaphane débarque in vitro dans la ville Électrique à la mode (Las Vegas) ; son embryon gigote à la vue d'un groupe de skateur/musiciens hirsutes, et, le plus camé d'entre eux tombe sous le charme de la Vierge incandescente, voyant en elle la pureté d'une rédemption longtemps évitée. Lorsqu'elle lui annonce qu'elle est tombée enceinte à l'écoute d'une composition de rock oldschool , les yeux du gamin s'écarquillent , et, l'iris humidifié par tant de grâce, il la séduit à coup de morceaux de pizzas périmés, de virées léthargiques en skate board et autres atrocités pouet pouet du genre. Comme si la lourdeur des plans ne suffisait pas, ils trouvent moyen de nous plomber l'âme au maximum avec cette immonde voix off monocorde, salmigondis mormon-bouseux impersonnels, à peu près aussi palpitants que les histoires de la mère porteuse, dont on perse le secret en un claquement de langue. Filmer des personnages inconsistants est un art que peu de réalisateurs maitrisent ; en avoir assez dans le bide pour prendre des risques et se montrer audacieux, voilà qui relève du vrai miracle. Ce film poseur et sans substance flotte entre deux mondes, avec toujours ce côté niais, cette arrogance dans les propos. Qui peut/veut y croire?