Lorsque les deux génies de l'electro Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, alias Daft Punk, se mettent au cinéma, les fans du groupe ont de quoi s'attendre à une œuvre intimiste sublime et originale. Hélas, la déception prend le dessus sur l'originalité... Très étrange, voire trop étrange, le film des Daft Punk joue sur la simplicité la plus intense. Un scénario qui tient sur un post-it, deux acteurs masqués et des décors soit naturels (vastes et magnifiques mais terriblement lassants à la longue) soit synthétiques (peu originaux, ils copient sans vergogne l'univers immaculé de 2001 : L'Odyssée de l'Espace)...
Electroma est donc un film muet, aux scènes extrêmement longues, avec peu de musique, à la fois glauque et atmosphérique, le tout recopiant l'odyssée expérimentale de Gerry de Gus Van Sant. On regrettera donc le côté simpliste d'un film pourtant original et personnel, au message touchant mais qui aurait pu être plus palpitant (moins ennuyeux ?) si la musique aurait été remplacée par du Daft Punk au lieu de Chopin, Sebastian Tellier ou encore Brian Eno, trop lent pour être pleinement approprié dans le long-métrage. Dommage pour les Français qui signent ici une entrée ratée dans le 7e Art.