Un film pour tête à casque...
Quelle horreur ! Ôtez-moi ça de ma vue !
Les Daft Punk pour leur seconde "réalisation" format cinéma nous offrent un long-métrage d'une qualité plus que médiocre. Electroma est une sorte de film promotionnel de l'album "Human After All".
Métaphore : les Daft Punk à la recherche de nouveauté, d'une inspiration? Ils marchent pendant presque tout le film, tentent de se renouveler en se faisant créer un visage par dessus leur casque. Résultat, tout le monde les regarde du mauvais oeil, comme si un artiste devait resté cantonné à une première impression, à l'étiquette que la société lui donne.
De nombreuses références toutefois, allant de Stanley Kubrick (Orange Mécanique, 2001 l'odyssée de l'espace) à David Lynch (Lost Highway), sans oublier un coucouc sans doute maladroit et involontaire à Elephant Man (la beauté difforme du visage fondant au soleil...).
Des robots qui revent de devenir humains, et se font "greffer" un visage allure normal (mais zut, il fond au soleil...). Alors, le peuple des casques va commencer à les regarder de travers, puis va commencer à les poursuivre (une sorte de chasse aux sorcières xénophobe)... Devant l'échec de ce dessein intérieur, les pauvres robots mal dans leur peau de robot vont péter grave les plombs et s'auto-détruire... Allons loin dans l'interprétation et voyons Electroma comme le reflet de la jeunesse des cités...
Un film qui met 1h30 pour véritablement démarrer, exploit d'autant plus incroyable que le long-métrage des Daft Punk ne dure qu'une heure et quart. S'il y a une chose à retenir, c'est la dernière séquence, qui malgré sa pauvreté esthétique sous-tend une influence mystique, du genre "tu es né poussière, tu retourneras poussière"...
Note : ne jamais voir ou revoir ce film (à moins d'être un fan absolu des DP), sous peine de sanctions sévères.