Nous visionnons à nouveau Elena et les hommes de Jean Renoir. Et c'est avec un réel plaisir que nous décelons ici et là les multiples charmes qui composent cette oeuvre...
Nous retrouvons avec joie les séquences dans lesquelles l'énergie se déploie à plein : la fête du 14 juillet, mais surtout ces deux autres : au château du fortuné Martin-Michaud et à l'auberge. On y retrouve l'esprit de La Règle du jeu : variation de rythmes, tout de même soutenus dans l'ensemble, oscillant entre le forte et le fortissimo. Séquences absolument magistrales requérant des dons de metteur en scène certains : Renoir est ici un véritable chef d'orchestre. Tout est une histoire de dosage : où placer la caméra ? Dans la profondeur de champ, que placer au premier, second et arrière-plan ?...
Comme également pour La Règle du jeu, ce sont surtout les seconds rôles qui nous séduisent : ils matérialisent des petites notes de couleur parsemées, telles sur une toile. L'influence picturale est heureuse...
Un seul point de regret : le choix de l'acteur Mel Ferrer au jeu niais.