Malheurs en scène
Par une forme assez lâche ressemblant, par bien des aspects, à une succession de sketchs organisés par thèmes, Éléonore réussit néanmoins à convertir la monotonie de l'existence de son personnage...
le 13 oct. 2020
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Éléonore, elle est à l'ouest, surtout. Ce portrait d'une trentenaire en post-dépression et sous influence de sa mère et de sa sœur tend vers la fantaisie teintée de mélancolie. Son réalisateur, Amro Hamzawi, clame qu'Éléonore, "c'est lui", tout en prétendant que son scénario n'est pas autobiographique et tout en ayant offert le rôle à sa chère sœur, Nora Hamzawi, qui endosse le costume de son personnage avec un certain brio. Bon, ce n'est pas aussi compliqué que cela en a l'air car le métrage suit clairement son cheminement, avec la volonté de son metteur en scène de se situer à la fois sur le terrain du film d'auteur et de la comédie populaire, à forte tendance psychologique et comportementale. Son héroïne, tellement maladroite et limite asociale, aussi peu assurée dans sa vie sentimentale que professionnelle, est touchante et donne envie de la prendre tendrement dans ses bras, bien qu'elle soit aussi agaçante. Mais tout ceci se voudrait terriblement original alors, qu'honnêtement, la chose est plaisante mais a du mal à donner plus qu'un petit plaisir passager. Parfois, Hamzawi s'appuie sur une voix off, puis l'abandonne, sans raison, avant de la reprendre un peu plus tard. Quant à la musique, elle lui sert de manière assez classique à rebooster l'ensemble de manière classique et un tantinet artificielle. A noter quand même au crédit du film : l'interprétation des seconds rôles (Julia Faure, Dominique Reymond, André Marcon) qui évite une certaine monotonie qui menace de s'installer malgré le caractère fantasque mais aussi indolent de cette drôle d'Éléonore.
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Créée
le 28 août 2020
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