Parcours par chœurs.
Du premier au dernier plan, Elephant s’impose comme une étrange mécanique, un objet hybride qui prend le parti de nous emmener hors des sentiers battus et de fouler au pied les attentes dont il peut...
le 1 mai 2015
108 j'aime
3
On le sait déjà, Gus Van Sant est un magicien du grand écran, poétique et mystérieux, il prône dans chacune de ces réalisations, deux sentiments pourtant bien distincts : l’allégresse et l’abattement. On retrouve cet univers dans Restless, Last Days et bien entendu Elephant. Pourtant ce dernier se démarque des films basiques qui suivent le schéma narratif du cinéma, à savoir : l’introduction, la présentation des personnages, l’élément déclencheur, les péripéties, et enfin la conclusion.
Elephant c’est bien la prouesse d’un réalisme sans artifice. On entre dans la peau d’un étudiant. On s’épanouit dans cette journée fleurissante. On divague dans les couloirs du lycée tel un habitué. On rencontre des camarades aux talents de photographe, ou encore des rats de bibliothèques… Bref une journée quelconque où règne la soif du savoir.
Ce n’est pas une surprise, on connaît malheureusement tous la scène finale. Nous passons alors d’une poésie clairvoyante à un massacre des plus virtuels. Elephant n’est pas simplement un drame relatant un fait divers. Il n’est pas non plus là pour sensibiliser bêtement le spectateur. Gus nous le présente ainsi :
Elephant s’impose à nous par son audacieux souci de montrer le plus objectivement possible le comportement de ces jeunes gens soudain frappés de folie meurtrière.
Non…Elephant n’est pas un film militant, il est simplement là pour nous montrer la réalité de l’homme. L’homme est une bête, il est le le plus grand danger de notre humanité. L’homme créé la guerre et la guerre alimente l’homme…
Elephant, un nom pas si anodin quand on sait que l’homme n’est qu’une bête.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 19 août 2016
Critique lue 291 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Elephant
Du premier au dernier plan, Elephant s’impose comme une étrange mécanique, un objet hybride qui prend le parti de nous emmener hors des sentiers battus et de fouler au pied les attentes dont il peut...
le 1 mai 2015
108 j'aime
3
Je ne suis pas un esthète, j'aime les films qui racontent une histoire. Elephant est un peu une exception à cette règle. Car du film, c'est vraiment l'esthetique qui en est l'aspect le plus marquant:...
Par
le 16 févr. 2011
90 j'aime
15
Elephant est en quelque sorte l’évolution de Freaks (1932) projetée dans le monde moderne. Je parle d’évolution sans avoir la prétention d’affirmer une hausse qualitative mais plutôt avec la...
Par
le 15 sept. 2013
64 j'aime
8
Du même critique
Cinq sœurs enfermées au sein de l’enclos familial. Une autorité masculine détestable. Un avenir tout tracé. Une adolescence coupée du monde. La comparaison entre Mustang et le tragique film de Sofia...
Par
le 2 juin 2016
3 j'aime
Un film véritablement esthétique. Une photographie parfaite. Un scénario loin d’être simpliste. Tous les détails sont travaillés : la lumière, les ombres, le décor... La réalisation de ce film est...
Par
le 20 mai 2016
2 j'aime
Comment détruire les codes littéraires en un rien de temps ? La réponse se trouve chez Raymond Queneau. Zazie dans le métro dévoile les trésors de la langue française tout en surprenant le lecteur...
Par
le 21 mai 2016
1 j'aime