La première scène, excellente, nous laisser penser qu'enfin le gentil Jean Becker va nous offrir quelque chose de personnel, de presque brutal... Il n'en est rien. Au contraire, cette « Elisa » a la fâcheuse tendance à se vautrer dans une quasi-vulgarité à travers son personnage principal, à mon sens (du moins dans la première partie) l'un des plus insupportables que l'on ait vu au cinéma depuis 20 ans. Elisa a donc eu une enfance de merde, aussi elle se permet d'être odieuse, cruelle, abjecte... Encore le ferait-elle avec panache, mais pensez-vous! Bien qu'elle soit joué par une excellente Vanessa Paradis, celle-ci ne fascine jamais, preuve d'un gros problème d'identification pour le spectateur. Reste alors cette seconde partie, maladroite, excessive, parfois lourde, mais où on arrive à trouver un peu de cinéma, que ce soit dans la relation complexe qu'Elisa (qui devient à partir de là fréquentable) entretient avec son père, ou encore quelques beaux paysages... C'est peu, mais cela m'a permis de regarder avec un peu plus de compassion un spectacle qui m'avait jusque-là bien gonflé... Et puis il y a la belle chanson de Serge Gainsbourg (je vous laisse deviner laquelle!), l'une des rares que j'aime bien du bonhomme. Impression très mitigée, donc, car si on a évité la catastrophe, j'ai décidément bien du mal à être séduit par le cinéma de Jean Becker. Passable.