Désir meurtrier
Le contrôle et la manipulation sont des thèmes récurrents dans les films de Paul Verhoeven notamment quand ce dernier s’entoure de personnages féminins comme l’étaient Nomi (Showgirls) ou Catherine...
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le 26 mai 2016
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Ce que j'ai vu, dans ce film, c'est l'histoire d'une femme qui ne fait pas confiance aux flics et médias à cause de son histoire personnelle, et donc qui a l'habitude de tout prendre en main elle-même. Alors quand cette mocheté de viol lui tombe dessus -- et le nombre de flash-backs soulignent bien qu'elle est bien traumatisée --, elle décide de se faire justice elle-même, en retrouvant son violeur, le séduisant -- à aucun moment, on ne voit que c'est facile pour elle --, puis en le faisant chuter.
Verhoeven est connu pour ses scénarios qui racontent le contraire de ce qu'ils semblent annoncer : dans Starship Troopers, si on va vite, le propos semble va-t-en-guerre, mais c'est profondément anti-militariste ; Robocop, on pourrait croire que c'est un film de flic gros bourrin alors que c'est une puissante attaque contre les systèmes oppressifs à base de flics. Elle, c'est un peu pareil. Au moment où elle dragouille le gars, tu te demandes ce qu'elle fait, mais avec l'ensemble du film, tu vois qu'elle lui tend un piège, parce que c'est sa façon de refuser d'être victime. C'est sa façon de s'en relever.
Le film est ultra trigger, mais il ne fait certainement pas l'apologie de viol, et je n'ai pas eu l'impression de voir une réponse clef en main pour les personnes concernées, mais avant tout le portrait d'une femme qui en a déjà chié et qui a un caractère dominateur, et donc qui gère ça en fonction.
En revanche, si des critiques ont fantasmé sur les scènes de viol du film, c'est les critiques en question qui me font flipper.
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Créée
le 5 oct. 2018
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