Le geste est maladroit. La construction anarchique. Le rythme mal géré, la caméra brouillonne.
Mais il y a Catherine Deneuve, il y a la finesse d'écriture de certaines scènes, mémorables, la pudeur de l'approche et, en fait, la beauté du geste dans sa maladresse-même, qui sert une audace folle, celle de raconter cette histoire presque subversive en notre temps (quoi ? une sexagénaire qui prend son pied ?). Par la spontanéité et l'approche quasi de documentaire qu'elle donne à son film (du moins dans une première partie), Emmanuelle Bercot signe un sublime portrait de femme au rire explosif, de sa vie qui se dévoile petit à petit et un osculation minutieuse des liens à différents niveaux de gette famille bouillonante, le tout doublé d'un road movie à travers la France à l'énergie communicative.
Il n'y aurait qu'à retenir la sublime scène finale.