C’est le biopic des biopics, une évangile hagiographique dédiée au King pourtant rien ne lui est épargné : paranoïa due à l’époque de vicissitudes et de tourments liée à une profusion de meurtres parmi les personnalités, prises de pilules et de poids… L’histoire d’amour n’est pas superfétatoire comme je le reproche souvent, c’est bien la preuve qu’une romance même avec une finalité navrante peut être bien traitée. C’est aussi le portrait d’une Amérique trop prude et profondément raciste que dresse Baz Luhrmann. En plus, j’ai appris des tas de choses (n’étant pas un fan de la première heure) : même son divorce, qu’il est encore l’artiste solo dont la musique est la plus vendue ou que ses déhanchements étaient jugés obscènes et « qu’ils allaient pousser les enfants à accepter les Noirs ». Un petit mot sur le jeu d’acteurs, Austin Butler est Elvis réincarné surtout pendant les prodigieuses reconstitutions de ses concerts et Tom Hanks, tellement grimé que je l’ai reconnu qu’en voyant le casting, c’est l’autre personnalité à qui est dédié ce biopic, il joue à la perfection.