Ce biopic musical de Baz Luhrmann retraçant la vie d'Elvis Presley, laissait présager un pur produit à Oscar prétentieux et péniblement long.
S'il n'est pas exempt de quelques défauts de mise en scène (des mouvements de caméra parfois exagérés, l'esthétique de certains plans qui frise la laideur à force de vouloir en faire trop dans le strass et paillettes, la voix-off qui est une mode assez problématique pour moi, même si l'effet d'agacement s'estompe ici peu à peu), cette même mise en scène est suffisamment inventive, grâce aux références à la pop-culture et notamment avec un mélange de montage en split-screen, l'alternance avec des images d'archive, les ralentis ainsi que les accélérés, rythmant le long métrage et accentuant le côté survolté de ce film, pour garantir le spectacle.
Ce rythme survolté va de pair avec la personnalité d'Elvis, incarné par le charismatique Austin Butler, qui livre ici une touchante et surprenante performance tant dans la gestuelle que dans la voix, face à Tom Hanks, méconnaissable, campant le manager faussement aimable.
Mais le réalisateur sait aussi donner des moments de répit quand il s'agit de représenter des séquences plus intimes et de conflts qui font inévitablement partie de la vie de star.
Aussi, le scenario tient la route, ce qui permet au spectateur de ne pas plonger dans l'ennui.
Elvis est donc l'un des exemples de bons biopics. Cela faisait longtemps que ce n'était pas arrivé sur nos écrans.