Elvis c’est un trop plein d’images et de son qui te fais tourner la tête pendant 2h40. Tu n’as le temps de ne rien voir ni d’apprécier les chansons (remasterisees ou non) d’Elvis tant elles s’enchaînent avant même de se terminer. Tu n’as pas non plus le temps d’apprécier décors et costumes, et encore moins le jeu d’acteur (bon ou pas, on n’en sait du coup rien). Tout ce que tu vois étant un flou de couleurs criardes.
Tu n’apprends également RIEN sur Elvis, le scénario est VIDE (c’est baleze pour un biopic). En 2h40 on sait juste que le boug était une bête de scène que son producteur exploitait pour se faire du fric. C’est. Tout. Rien sur sa musique, sa manière de l’appréhender, de la composer, l’origine de son déhancher légendaire. Un bref aperçu de son lien extrêmement proche avec sa mère, ainsi qu’une romantisation à vomir avec sa femme (on rappelle qu’elle avait 14 ans quand ils se sont rencontrés, qu’il l’a séquestrée jusqu’à leur mariage -dont il avait aucune envie- pendant qu’il allait voir ailleurs, sans s’arrêter de la tromper par la suite).
Cerise sur le gâteau : la conclusion. Attention SPOILER ! Qu’est-ce qui a tué Elvis ? … l’amour ! L’amour de la scène, l’amour de ses fans, l’amour pour ses fans. (Ok. Pourquoi pas. Mais le travail intensif mélangé aux drogues et à l’alcool à peut-être contribué aussi). Cette conclusion n’est pas si mauvaise, et aurait pu coller avec le parti pris qu’est le point de vue du producteur. Mais c’est tellement bâclé, écrit avec les pieds, sans que rien ne soit mis en place que cette conclusion tombe comme un cheveux dans la soupe.
En bref, ce film est une déception qui donne un sacré mal de tête.