Sans être incroyablement original, Elyas réussit à prouver à tous que le cinéma français peut faire de bons films d’action, bien géré techniquement et avec un scénario somme toute bien réglé. Les quelques faiblesses du film n’impactent pas tant que ça la qualité intrinsèque de celui-ci et on passe pour finir un moment agréable.
S’il est globalement bien écrit, le scénario reste le point du film qui garde le plus de faiblesses avec, certes une tension vraiment intéressante et qu’on retrouve rarement dans les films français, mais, d’un autre côté, des grosses facilités. On prendra, par exemple, la partie qui se passe dans la tour au Moyen-Orient, qui est, apparemment, le seul bâtiment un minimum gardé de toute la région (dommage qu’on ne nous ai pas montré l’impact de l’attaque sur le pays). Quelques points du scénario auraient mérité d’être un peu mieux utilisés, comme les troubles mentaux du héros ou son passé, qui sont évoqués, mais qui auraient pu être bien plus impactant.
Les personnages sont, tout de même bien écrits et attachants et sont bien aidés par un rythme très bien utilisé et qui tient le spectateur en haleine de la première à la dernière minute du film.
La technique est, elle aussi, assez bien travaillé, même si deux ou trois détails me dérangent au niveau du visuel, comme les effets spéciaux un peu cheap parfois et la sur utilisation des nuits américaines (qui devraient définitivement être prohibés…). Dommage, malgré tout, puisque les chorégraphies des combats sont, pour leur part, très réussies.
Pour finir, ce film est plutôt une bonne surprise et devrait me laisser un bon souvenir. Il ne sera, malgré tout, pas dans les films qui marqueront durablement, tant son côté archi-classique prend le pas sur le reste.