High Cruel Musical
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Le réalisateur français revient avec un film remarqué à Cannes : Emilia Perez, qui a remporté une palme d’interprétation pour l’ensemble de son casting féminin et un prix du Jury.
Avec le temps, Audiard ne s’est pas assagi, bien au contraire. Et le pitch de son dernier long métrage présentait déjà tout ce qu’il fallait d’iconoclaste pour attirer notre attention : Un narcotrafiquant mexicain sanguinaire veut changer de sexe et obtenir sa rédemption. Le tout sur le modèle de la comédie musicale, en espagnol et en anglais qui plus est. Voilà un postulat de base qui avait tout pour déconcerter, voire friser le ridicule. Autant le dire d’emblée, Emilia Perez en a pleinement conscience et n’essaiera pas d’être un film absous de toute invraisemblance. A 72 ans, Jacques Audiard montre – s’il fallait encore le prouver – qu’il fait partie des cinéastes français les plus ambitieux en activité, avec un film déviant qui revitalise sa filmographie.
Ainsi, Emilia Perez épouse pleinement la maïeutique de son récit. A la manière d’un Titane (de Julia Ducourneau, palme d’or de 2021), Audiard met en scène un film hybride à l’image de ses personnages. Emilia Perez est-il un mélodrame, une comédie musicale, un thriller ? En somme, un peu des trois à la fois. En effet, Emilia Perez tire sa principale force de son concept et de son puissant message de tolérance à travers la transition de son personnage Manitas. Une fois le changement de sexe effectué, la fraîchement née Emilia a la volonté de réparer les erreurs de son ancienne vie en créant une association d’aide aux personnes disparues.
Aussi, passée la première heure, les coïncidences et les invraisemblances s’enchaînent. La suspension d’incrédulité du spectateur est alors mise à rude épreuve avec un scénario volontairement grotesque.
Lire la suite de la critique de Demetrio sur : https://cineverse.fr/jacques-audiard-film-emilia-perez-avis-critique/
Créée
le 1 févr. 2025
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