Longuissime exploration sexuelle périssante d'ennui. Le film est à 100 000 lieux de son modèle. Si le film scandale des années 70 avait bouleversé et fait bouger les codes, voir les mentalités, celui-ci ne restera pas dans les mémoires.
Même l'histoire est différente. Celui-ci fait référence au livre original, que, ne l'ayant pas lu, je ne peux prendre pour référence, mais le propos semble trop différent entre les deux oeuvres pour y voir seulement une replongée dans l'origine du sulfureux mythe Emmanuelle.
Si la première était une jeune mariée (cette situation jouant avec l'interdit de l'adultère), sexuellement ingénue, ici, aucune mention d'un lien quelconque. On trouve plutôt une femme seule, sûre de ses choix, qui les assume et cultive son plaisir, quitte à se mettre en danger.
L'univers froid de cet hôtel aseptisé dénote avec l'univers généralement moite du premier film. Enfin, on s'ennuie à voir cette "responsable du contrôle qualité" assise en différents endroits de sa chambre ou de celle des autres, juste pour l'aspect esthétique de la photo, qui se rapproche plus de la publicité pour parfum que du film sulfureux attendu.
Seule la scène finale s'approche un peu de l'ambiance qu'un tel film devait avoir.
Outre Noémie Merlant (qui décidément aime à se dénuder devant la caméra), la présence fantomatique de Naomie Watts a de quoi surprendre. Terrible raté, voir hors-sujet.