Hearts and darkness
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Dans une ville balnéaire anglaise au débuts des années 1980, la responsable d'une salle de cinéma, fragile mentalement parlant, rencontre un nouvel employé, de couleur noire. Entre eux va se créer un coup de foudre, mais qui ne sera pas du goût des habitant de cet endroit très conservateur.
Après le triomphe de 1971, il est curieux de voir Sam Mendes revenir à quelque chose de plus modeste, sans doute personnel là aussi vu qu'il en est le scénariste, mais qui partage un point commun avec Fabelmans de Spielberg, sorti au même moment. Cela parle de cinéma aussi, avec cette salle qui est conforme aux souvenirs d'enfance du réalisateur, mais les deux ont été des échecs cuisants, sans commune mesure de leurs qualités. Car oui, Empire of light est réussi, magnifié par la lumière de Roger Deakins qui donne l'impression que cette station balnéaire est toujours dans la grisaille.
Et il y a aussi et surtout cette relation, dite contre-nature dans l'Angleterre des années 1980, où une femme blanche s'unit avec un homme noir, mais entre eux deux ne se pose jamais la question du racisme. Malheureusement, des crétins du coin se la poseront à leur place... Notons la superbe alchimie entre Olivia Colman et Micheal Ward, un beau gosse en puissance, et tout un casting de poids avec Toby Jones ou encore Colin Firth qui joue le patron du cinéma, une ordure sexiste et qui n'hésite pas à abuser de son pouvoir sur la pauvre employée, dans tous les sens du terme. Mais c'est un amour contrarié par les problèmes mentaux de cette femme, dont on ne saura jamais vraiment les origines (une précédente rupture ?), mais on en aura un exemple lors de l'avant-première des Chariots de feu dans ce cinéma, où elle se lance dans le récital d'un poème qui laisse le public pantois devant sa fougue.
Même si ça n'est pas en apparence un film ambitieux, du moins sur le fond, le bide qu'a subi Empire of light est désolant, car Sam Mendes a voulu faire une romance adulte, sans enfants, contrariée par l'Angleterre des années 1980, et où le racisme est encore tapi dans l'ombre.
Créée
le 17 nov. 2024
Critique lue 5 fois
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