Un film bien sympathique que voilà. C'est un film lent, très intérieur si je puis dire. La dernière demi-heure nous offre une photographie de l'Espace très esthétique et magnifique. Un ravissement pour les yeux.
Le Capitaine William D. Stanaforth est le premier homme à aller sur Mars. C'est un voyage sans retour qui dure 270 jours. Le Capitaine Emily Maddox le suivra, quelques mois plus tard, pour y construire une base pour les colonies futures.
Tout se passe évidemment à merveille durant les premiers jours de la mission. Il s'occupe, fait plein de choses, chante et danse, écrit un journal, réfléchit. Des visioconférences sont organisées avec des étudiants, ce qui lui permet de garder des interactions sociales et d'expliquer sa mission. Il est en contact avec Houston par le biais de Skinny qui est là pour le guider et vérifier que tout va bien.
Il s'occupe beaucoup des plantes qu'il a emmenées pour ce voyage et aussi d'un réacteur qui lui permet d'extraire l'hydrogène et l'oxygène du sol afin de les recombiner ensuite pour avoir de l'eau potable. Toute sa mission repose sur le bon fonctionnement de cette machine car sans eau, la mission échoue, et l'obligera à revenir sur Terre. Et ce réacteur va lui causer bien des tourments...
Après l'échec de Maddox, à cause de problèmes techniques l'obligeant à revenir sur Terre, il se retrouve seul. Les problèmes qu'il rencontre vont faire que cette mission va devenir, au fil du temps, de plus en plus périlleuse et la question de l'abandon et du retour en arrière va se poser.
Or, il connaît ce qui l'attend sur Terre alors que Mars lui est inconnue. Il va donc décider d'aller au bout de la mission de sa vie quoi qu'il se passe. Sa survie est en jeu, et toute une réflexion intérieure va s'engager.
Certains trouveront que le film manque de spectaculaire, de rythme, mais je trouve que le côté psychologique est une vraie réussite. On est spectateur du bon déroulé ou non d'une mission, de l'isolement et de la solitude d'un homme qui finit par douter et qui va devoir, en son âme et conscience, en désobéissant à sa hiérarchie, décider de son destin et accomplir ce pour quoi il s'est engagé quand il a décidé de quitter définitivement cette Terre qui ne le satisfaisait plus.