Almodovar est un grand ! Rare sont les cinéastes qui imposent autant leurs marques. Un film d'Almodovar est reconnaissable parmi 1000.
Madrid tout d'abord, la capitale espagnol est quasi omniprésente et est un personnage à part entière de ses films. N'oublions pas l'éclat des couleurs.
Les femmes, souvent au coeur des films, incarnées par ses actrices fétiches de Carmen Maura à Penelope Cruz en passant par Victoria Abril.
Dans En chair et en os, malgré un héros masculin (Bardem, comme toujours formidable) la femme est encore au centre du sujet. L'identité sexuelle, thème récurrent chez le cinéaste espagnol, trouve dans ce film sa place. Une femme au milieu d'un mari handicapé et d'un jeune homme fougueux avide de vengeance lui promettant "la meilleure baise de sa vie".
Mais ce qui m'a le plus touché dans ce film, c'est un homme : Alberto Iglesias. Fidèle au réalisateur, ce compositeur en est pour quelque chose dans la beauté des films d'Almodovar.
Ici, plus que dans n'importe quelle autres de ses films, la musique est envoûtante, belle et formidablement bien ancrée dans l'histoire.