Avec En corps Cédric Klapisch nous emmène sur le chemin de la reconstruction. Élise est une grande danseuse classique. Une blessure la force à prendre du recul sur son monde, son entourage et sur sa manière de voir la danse. D'évènement traumatisant elle deviendra nouveau point de départ.
Le réalisateur nous offre quelques moments très touchants et intense émotionnellement, que ce soit toutes les scènes avec le père d'Élise, joué par Denis Podalydès, la « prise au vent » de la troupe sur les falaises bretonnes ou encore les répétitions de danse contemporaine en Bretagne — en particulier Élise la nuit — où le jeu des ombres et la caméra au plus proche des corps subliment l’art de la danse. À l'instar de la trilogie de L'Auberge espagnole le film fait cohabiter toutes sortes de destins, la légèreté comme la gravité, les comédiens professionnels et ceux plus amateurs, dans une chorégraphie contemporaine où chacun est à la fois indépendant et à l'unisson.
En corps s’inscrit en toute continuité de l’œuvre optimiste de Klapisch, malgré un scénario parfois trop providentiel où les événements s'enchaînent un peu trop méthodiquement dans la vie d’Élise.