Huit ans après l'échec de L'Apprenti Sorcier, voici le cinéaste Jon Turteltaub (Rasta Rockett, Last Vegas) de retour aux affaires d'un Blockbuster luxueux de série B américano-chinois qui tache. Un film de requin, non pardon un film de Carcharodon Megalodon, une espèce éteinte, considérée comme disparue des océans de la Terre il y a plus de 2 à 3 millions d'années. Le récit fantastique est tiré d'un roman de science-fiction, Megalodon (Meg : A Novel of Deep Terror) écrit par l'auteur américain Steve Alten, publié en 1997. Depuis cette série Megalodon a cinq chapitres autour de la survie fictive des super-prédateurs, Léviathan préhistorique. La version cinéma de ce Jurassic Shark est adaptée par Dean Georgaris, Jon Hoeber et Erich Hoeber.
Pour mettre tout de suite dans l'ambiance, nous sommes en présence d'un actionner popcorn tout public qui évite malheureusement les scènes de carnage et autres effets gores (seule une main déchiquetée est montrée) pour pouvoir rassembler un plus large public possible. Même l'animal domestique survit à l'attaque finale ! C'est bien malheureux de reprendre un genre aussi fun et sanglant pour le dénaturer de ses principaux attrait en le rendant au final complètement inoffensif ! Un sauveteur en eaux profondes est appelé en renfort pour maîtriser un requin préhistorique gigantesque, qui menace une station de recherche océanographique en mer de Chine.
Pour contrer le gigantesque prédateur, Carcharocle megalodon, on va chercher le roi des tatanes, Jason Statham (Arnaques, Crimes et Botanique, Spy) qui en profite aussi cette année pour fêter ses vingt ans de carrière en interprétant Jonas le Cinglé Taylor aux manettes du Captain Bubulles !
Au casting des eaux profondes, la star chinoise Li Bingbing (Le Royaume interdit, Guardians of the Tomb), Winston Chao (Salé, Sucré, 1911), Rainn Wilson (La Maison des mille morts, The Boy), Ruby Rose (Around the Block, xXx : Reactivated) Cliff Curtis (L'Âme des guerriers, La Résurrection du Christ), Jessica McNamee (The Loved Ones, CHIPS), Robert Taylor (Matrix, Diversion), Page Kennedy (S.W.A.T. unité d'élite), Ólafur Darri Ólafsson (Contrebande, Le Dernier Chasseur de sorcières), Masi Oka (Max la Menace, Jobs) et Shuya Sophia Cai.
Paré pour la pénétration !
Le sauveteur en eaux profondes Jonas Taylor est réquisitionné par le scientifique Zhang, à la tête d'une station de recherche océanographique érigée en mer de Chine. Un petit équipage, dirigé par l'ex-petite amie du plongeur anglais, a été attaqué par une créature mystérieuse, lors de l'exploration d'un sous-sol marin dissimulé sous une couche d'hydrogène liquide. Les circonstances semblent accréditer l'hypothèse de la présence d'un monstre marin, émise cinq ans plus tôt par Jonas, à la suite d'une aventure qui avait coûté la vie à deux de ses collègues. Toutefois suite à la mission de sauvetage, la percée dans la couche thermocline séparant les deux écosystèmes aquatiques a permis au monstre préhistorique de s'échapper.
On dirait que le Meg est revenu au score !
Maintenant que Jay ne trouve plus d'adversaires à sa mesure, il part chasser tranquillement et tous muscles bandés l'animal préhistorique qui sème la terreur en mer de Chine, oeil pour oeil et dent pour dent en lui disant droit dans les yeux, A nous deux ! Côté effets spéciaux ça commence très bien avec de bons visuels sous marins et puis vient la seule mauvaise scène des mégalodons sur le bateau avec ses affreux CGI ! Mais globalement ça tient la route même si le récit manque affreusement de réalisme et de suspense pour en faire un film de requin géant pleinement jouissif. La réalisation maîtrisée du réal Turteltaub parvient à créer de bons moments de tensions spectaculaires avec le budget pharaonique de 130 millions de dollars et les présences de Jay, Rose & Curtis à la distribution qui font de ce film estival un divertissement trop amusant malgré lui. L'œuvre reste du même calibre que les différents Peur bleue, Open Water : En eaux profondes, Shark 3D, The Reef et Instinct de survie qui resterons tous dans l'ombre du cultissime premier Blockbuster de l'histoire, le classique, Les Dents de la mer de Steven Spielberg réalisé en 1975.
Prends ça dans les dents saloperie de charogne !