Le capitaine Santi était le meilleur flic de la ville. Son décès lors d’une opération qui a mal tourné est une immense perte non-seulement pour la police, qui n’hésite pas à décorer son héros à titre posthume, mais surtout pour sa femme Yvonne également policière et son fils. Lorsqu’Yvonne découvre que son mari n’était en fait qu’un flic ripoux qui faisait enfermer des innocents, sa vie bascule. Prise de remords, elle va aider Antoine, honnête bijoutier qui s’est fait accuser à tort. Mais la prison n’a pas laissé Antoine indemne…
En liberté tient d’un petit miracle : ça faisait très longtemps qu’on n’avait pas vu une comédie française aussi décomplexée, bien écrite et intelligemment réalisée. On se retrouve ici avec un humour très frais, quelque part entre Hot Fuzz, OSS 117 et le nom des gens. Outre l’écriture qui réussit tant dans la mise en place de quiproquos tordants que dans des situations énormes et carrément burlesques, la bonne idée de ce film c’est de prendre des acteurs à contre emplois tels Adèle Haenel, Pio Marmaï et Damien Bonnard. Ces interprètes d’habitude cantonnés à des rôles dramatiques apportent une touche de fraîcheur et un décalage qui fait trop souvent défaut aux comédies françaises. Les propos gentiment subversifs de cette comédie soufflent également beaucoup de liberté dans le ton avec lequel sont abordés des thèmes comme la justice, l’amour et le mariage. Fait rare pour une comédie, le film a obtenu le prix SACD de la Quinzaine.