Sac sur la tête.

Une nouvelle fois la bande-annonce vend un film qui n'existe pas. Enfin ce que l'on nous montre dans la bande-annonce est bien présent dans le film, mais pourtant le ton n'a rien à voir avec ce qu'est en liberté. Pendant ses cinq premières minutes le ton colle parfaitement, mais passé ce stade on ne retrouve que sporadiquement cet humour décalé. S'il est vrai que le film recèle bien quelques instants amusants. Dans son ensemble Salvadori n'aboutit que sur un humour balourd, comme avec ce personnage qui vient se dénoncer à la police pour plusieurs meurtres et que personne n'écoute. Ou encore l’interrogatoire de cet homme vêtu de façon SM qui se trouve être un prêtre. On reconnaît bien là le cinéma de Salvadori qui ne sait pas exploiter correctement ce qu'il met en place. Il se contente de faire de petites choses qui la plupart du temps ne fonctionnent pas. Alors parfois ces choses fonctionnent dans la bande-annonce mais pas dans le film, c'est qu'il y a un problème de montage, ce qui est une des causes de l'humour qui rate le coche.

Il est aussi possible de noter que les auteurs du scénario répètent plusieurs fois les mêmes scènes et parfois mème ils les enchainent les unes derrière les autres, comme quand la mère raconte l'histoire à son garçon, ou lorsque le policer n'écoute pas l'homme qui vient se dénoncer. Les scènes qui suivent sont exactement les mêmes que ce que l'on vient de voir mais avec des personnages différents. L'histoire elle manque d'originalité, mais elle contient tout un tas de choses qui n'apportent pas l’élan nécessaire au récit, ce qui cause tout un tas de creux dans le récit. Les seconds rôles, tels que le chauffeur de taxi, les vigiles, le buraliste, etc... ont un niveau de jeu exécrable. Il est clair en les voyant jouer que ce sont des gens qui se sont présentés au casting dans l'espoir d'avoir un petit rôle. Ces gens sont certainement heureux d'apparaitre dans le film, mais ils n'ont rien d'acteurs. Ils singent le jeu ce qui décrédibilise les scènes. Le film va malheureusement bien plus souvent vers le bas qu'il ne va vers le haut. L'image de Salvadori est toujours aussi laide, elle est grise et cadrée bien trop prêt des acteurs, ça manque d'ampleur. Il était difficile de croire que Salvadori pouvait faire un bon film et surtout une comédie tordante d'un bout à l'autre, c'est d'autant plus difficile avec les qualificatifs qui sont présent sur l'affiche.