En solitaire à le mérite de mettre en immersion dans le quotidien d'un skipper.Francois Cluzet incarne justement ce marin bougon qui va devoir se retrouver réactif suite à la découverte d'un passager clandestin dans sa cabine.Ses ressources,sa façon de cohabiter petit à petit avec ce jeune tombé du ciel,de gérer ses proches à terre ou sur le Pc de course vont changer Yann Kermadec. C'est cette progression quasi invisible qui interpelle. Le marin se rend compte que le décorum du Vendée Globe et ses obligations ne sont finalement que secondaires face à son identité profonde et ses choix d'homme debout.C'est une belle histoire car l'humanité vaut plus que la victoire.Au niveau du réalisme de l'ensemble,cela résonne un peu moins bien car il est difficile d'imaginer un compétiteur d'une telle course renoncer à ce graal personnel.Saluons quand même la tentative, les images de course filmées comme si on y était et ces moments de partage qui hissent En solitaire comme un film de proximité pour le commun des mortels qui ne vivront jamais une telle expérience.