La critique des Inrocks commence ainsi : *"Deux formes d'ennui se rencontrent dans la morne province portuaire d'En Ville"*. A cela j'ajouterai que ces deux formes d'ennui créent et rencontrent celle du spectateur, beaucoup moins existentielle que celle des deux personnages principaux de ce film insupportable !
Présenté au FIFLR en avant-première (il est sorti trois petites semaines plus tard) par ses deux réalisateurs, qui ont tenu à nous dire qu'ils ne savaient pas bien ce qu'ils avaient voulu raconter et que ça serait à nous de le leur dire à la fin de la projection (non mais on se fout de qui là ?!), En ville accumule tous les clichés du film d'auteur intello tel que le fantasment ceux qui disent que le cinéma français c'est chiant sans se donner la peine de le regarder : intrigue sub-claquante, lenteur du rythme du récit, dialogues et jeu d'acteurs improbables, etc.
Et ce n'est pas le charme de Lola Créton (révélation du moment qui vient de passer son Bac S) et la sensualité d'Adèle Haenel (Naissance des pieuvres) qui changent quoi que ce soit à l'affaire.