Ennemy, le what the fuck arachnéen
Adam est un professeur qui à une vie très sobre. Il vit dans un appartement simple qui contient très peu de décoration. Il à une petite amie qu’il voit régulièrement. Un jour, un collègue de travail lui conseille un film. Adam regarde ce film et y voit un homme qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Après quelques recherches, il trouve l’agence de production de cet acteur nommé Anthony. Il tente d’entrer en contact avec Anthony mais ce dernier réagit très mal à ce contact. Anthony se met alors à enquêter sur la vie d’Adam. Les deux hommes choisissent finalement de se rencontrer dans un motel discret. Anthony fais du chantage à Adam et lui promets de le laisser tranquille si en échange il passe une nuit avec sa petite amie. Adam accepte mais décide de passer la nuit avec la femme d’Anthony à al place. La femme d’Anthony l’accueille et lui demande de rester tandis que la maitresse réagit très mal au contact d’Anthony. Elle semble comprendre que quelque chose n’est pas comme d’habitude. Anthony finit par la raccompagner mais ils ont un violent accident de voiture.
Ce film est un fantastique mind blow. Il retourne le cerveau. Pendant certaines scènes on essaie de comprendre tandis, notre cerveau tourne à cent à l’heure, tandis que pendant d’autres on se laisse complètement happer par le film et son ambiance.
L’ambiance est absolument géniale, tout est gris et sombre. L’appartement d’Adam et la maison d’Anthony sont tellement sobre que le décor parait disparaitre complètement. Cet effet nous pousse à nous consacrer d’avantage sur les personnages alors que le décor à une importance capitale dans le déroulement du film. Tout est gris et en béton, la ville semble happer les personnages et les maintenir prisonniers dans une sorte de huis clos angoissant. On sent parfaitement la marque du réalisateur qui nous offre des prises de vues angoissantes et pourtant d’une simplicité enfantine.
Les personnages ont tous, absolument tous l’air prisonnier. Ils sont peu nombreux au final, il y’a Adam, Anthony, la copine d’Adam et la femme d’Anthony. Les personnages parlent très peu. Je pense que la scène qui contient le plus de dialogue est celle pendant laquelle Adam et Anthony se rencontrent dans le motel. Si on part du postulat qu’ils sont la même et unique personne, Adam à donc la plus conversation du film avec son subconscient.
Un des personnages important est la mère d’Adam qu’on ne voit qu’une fois dans le film, au cours d’un repas mais qui à l’air d’impressionner son fils au plus haut point. Elle révèle des détails absolument capitaux pour la suite du film et la compréhension du spectateur. Elle lui dit notamment d’oublier ses rêves de comédien de seconde zone et de revenir dans le droit chemin.
Les dialogues ne sont pas très nombreux mais pourtant sont très importants. Les silences le sont tout autant. Le long silence entre Adam et sa mère lors de ce repas est lourd de révélation. Il peut aussi révéler un affrontement entre les deux protagonistes. Adam à peur de sa mère et j’ai aussi eu l’impression qu’il avait des choses à lui dire mais qu’il n’osait pas les dire.
Le scénario pose la question de l’ordre des scènes ou de la schizophrénie d’Adam. En effet, le film commence dans un club glauque, fréquenté par Anthony et se termine par le clé de ce même club trouvée par Adam comme une boucle infinie. On se doute fortement qu’Adam et Anthony sont en réalité la même personne et on se demande si Adam n’a pas trouvé la clé avant d’aller dans le club.
Les acteurs sont très bons. Jake Gyllenhaal change de peau comme de chemise. Il est absolument époustouflant. J’avais déjà remarqué ses talents dans Source Code, talents totalement confirmés dans Prisoners. Dans Enemy, Jake Gyllenhaal nous montre une nouvelle fois qu’il est capable de faire bien mieux que de jouer Dastan dans Prince of Persia. L’acteur est tour à tour Adam l’innocent et Anthony le manipulateur et il est absolument crédible dans les deux rôles. Il porte totalement le film du début à la fin.
Mélanie Laurent, qui interprète la petite amie d’Adam colle bien à ce personnage effacé. Son personnage est une victime tout comme celui de la femme d’Anthony, enceinte et absolument amoureuse de son mari. Elle se rend bien compte que quelque chose cloche chez lui mais essaie de le faire revenir dans le droit chemin.
Enfin, les araignées. Présentes en petites touches régulières dans le film les araignées ont un signification importante et pourtant secrète pour le spectateur. Il est sur que les araignées ont un rapport avec les femmes dans le film mais je ne me risquerais pas à en faire une analyse poussée alors que d’autres le font bien mieux que moi. Je vous conseille fortement de regarder l’analyse faite par le Fossoyeur de film qui propose des explications possibles.
Je recommande vivement ce film sauf si vous n’aimez pas réfléchir, dans ce cas là, allez voir Transformers (ou Maléfique).