En Bretagne, il existe une mystérieuse bibliothèque qui regroupe des manuscrits jamais publiés. Un collectionneur les a rassemblé ici dans l’espoir qu’ils soient lus et qu’ils intéressent un éditeur, un jour. Daphné, une éditrice parisienne, en visite en Bretagne chez son père avec son copain, décide de se rendre dans cette bibliothèque et tombe sur le manuscrit génial du mystérieux Henri Pick. Elle décide alors d’aller enquêter à propos de cet auteur, auprès de sa veuve et de sa fille. La veuve ne croit pas qu’il ait déjà pu écrire un livre. Sa fille, cependant, y croit et sa version est confortée lorsqu’elle trouve une vieille machine à écrire et un roman dans le sous sol de la maison de ses parents.
Mais cela ne suffit pas, pour Jean-Michel Rouche, critique littéraire dans une émission de télé qui interroge la veuve, en direct sur la véracité des faits. Le critique est limogé à la suite de cet évènement et décide d’enquêter sur l’auteur du roman avec la fille d’Henri Pick.
Pourquoi je suis allée voir ce film ? Parce que j’adore Fabrice Lucchini et Camille Cottin. J’avais trouvé leur duo excellent dans Dix pourcent.
Les acteurs sont bons dans ce film, le problème c’est le scénario. On voit venir la chute dès le début du film. Ce n’est pas des indices que nous laissent les scénaristes, c’est une flèche en néon vers la solution.
Le début est super intéressant, on se demande vraiment ce qu’elle va pouvoir découvrir dans cette bibliothèque si surprenante. Résultat, elle saisit surement le bouquin le plus conventionnel qui soit et on devine tout de suite qui en est l’auteur.
Le personnage de l’éditrice est creux et niais, sans saveur. On n’a même pas le plaisir de la voir torturée par son mensonge et la mise en scène qu’elle offre au public. Rien. Les personnages de Camille Cottin et Fabrice Lucchini perdent tout leur intérêt dès qu’on a compris le fin mot de l’histoire, ce qui arrive très tôt dans le film.
Finalement, il n’y a pas d’enquête, pas de mystère. Je me demande sincèrement si David Foenkinos n’avait pas un problème avec son éditeur au moment où il a écrit ce livre. J’ai l’impression qu’on essaie d’y ridiculiser le métier d’éditeur puisque finalement, le message donné dans ce film c’est « A quoi bon écrire un livre de qualité puisque tout ce qui compte c’est la couverture ? »
Voilà un film qui ne mérite pas d’aussi bons acteurs.