En fait, je connais assez mal le cinéma d'Albert Dupontel.
J'ai du voir des bouts de Bernie et la fin du Vilain mais ça s'arrête là.
Et pourtant, y a toujours quelque chose qui m'attirait dans ses films.
Déjà l'acteur que j'aime beaucoup mais aussi son univers entre cartoon et humour noir, méchant et grotesque.
De ce point de vue, Enfermés Dehors ne m'a pas déçu.
Dés les premières secondes, on voit Albert Dupontel, complètement shooté à la colle, sautant sur des matelas jusqu'au moment où il se fait éjecter contre un mur. 2 secondes après, un homme saute d'un pont, la corde au cou et plonge dans la flotte. Il laisse, dans une valise, un uniforme de flic sortis d'un autre monde ( Ha les bretelles ).
Le ton est donné, on est dans un film de malade.
Le problème, c'est que c'est aussi un film d'énervé : ça crie, ça chute, ça vole , ça se fracasse et ça ne prend quasiment pas le temps de souffler jusqu'à épuiser son spectateur.
Et c'est un peu le principal reproche que je fais à Dupontel, c'est qu'au bout de 20 minutes, on n' en peut déjà quasiment plus.
Et non seulement ça enchaîne les scènes comme on enfile les perles mais en plus ça part dans tous les sens.
Du coup, i m'a perdu et il a fallu que je me raccroches pas mes propres moyens ( le sous texte de lutte , le détournement de certains personnages, certaines scènes assez drôles , il faut le dire)
C'est d'autant plus dommage que j'avais vraiment envie de l'aimer ce film et qu'au fond, y a un ton et une certaine ambition qui nous change de toutes ces comédies "mou du genou" que nous abreuve le cinéma français .
Mais la sauce n'a pas pris totalement.
La fable sociale (et naïve) de Dupontel avait tout pour me conquérir, elle n'a réussi qu'à m'épuiser.