C'est pour signaler quelqu'un qu'a outragé un officier dans l'exercice de son uniforme
Le film raconte l'histoire de Roland, un clochard qui trouve un costume d'officier de police. Cette découverte lui change la vie : il endosse l'accoutrement mais aussi l'autorité. Notre misérable clochard méprisé se retrouve du jour au lendemain craint et respecté. Il décide alors de rendre service et se met en tête d'aider une jeune femme dont les beaux-parents ont enlevé l'enfant.
Dans les premières minutes, Roland, shooté au sac plastique rose, rebondit frénétiquement sur des matelas pourris comme sur un trampoline. Le ton est donné, le film s'annonce démesurément déjanté. Dupontel incarne un véritable mannequin de crash test: il est propulsé à travers les murs et vitrines, il est percuté par des voitures et des mobylettes. Les gamelles et autres acrobaties s'enchaînent à une vitesse effrénée, les gags visuels ont une telle importance que l'on en vient à penser aux classiques de la comédie burlesque. Le film fait se succéder deux rythmiques: des accélérations frénétiques complètement folles chargées en gags visuels et des passages plus calmes, non moins absurdes, avec lesquels on prend un peu plus le temps de développer le scénario. "Enfermés dehors" est réalisé d'une façon très nerveuse: grands effets de caméra, zooms gigantesques, tremblements de pellicule épousant les moments de folie des protagonistes, caméra logée dans des lieux improbables... La bande son, très rock, donne aussi dans l'explosivité la plus complète.
"Enfermés dehors" met en scène la France qui a faim, celle des sans domicile fixe, et l'oppose à la caricature de monstrueux entrepreneurs capitalistes. Le ton du film est bien trop excessif et déjanté pour qu'il soit pris comme un véritable manifeste politique ou moraliste. Non je n'ai pas adheré à ce film, mais je comprend que des gens aiment. Pour moi les blagues me font pas rire. Je trouve qu'il aurait pu faire de meilleures choses avec un costume de police.
Quelques scènes font sourire mais l'ensemble est peut-être trop caricatural pour que l'on y accroche vraiment.