Enfin, l'ennui

Conçu comme un hommage aux comédies musicales américaines, Bogdanovich s'échine à nous impressionner en surchargeant ces plans, aussi riches que confus.

Nous baignons dans un flot incessant de musique, ce qui rend le film encore plus difficile à suivre. Les numéros musicaux sont souvent dépourvus de sens et servent uniquement à remplir le temps.

Prenant des risques en poussant ses acteurs à chanter eux-mêmes, certes, malgré tout, les histoires d'amour entre les personnages manquent de profondeur et de développement. Bien que le quatuor de vedettes soit charmant, Burt Reynolds, Cybill Shepherd, Madeline Kahn et Duilio Del Prete ne parviennent pas à donner suffisamment de poids émotionnel à leurs relations.

Malgré les intentions louables de rendre hommage à un genre, Bogdanovich s'est peut-être un peu trop éloigné de son propre style de réalisation, que je qualifierais d'élégie, du pastiche de classique hollywoodien avec une tonalité nostalgique, pour lancer un coup de dés avec ce projet particulier, qui malheureusement, n'est pas une réussite car à trop jouer, on ne gagne pas toujours !