Le marketing désastreux de Wild Side frappe une fois de plus en nous gratifiant d’un titre bien plus racoleur, donc vendeur, et hors de propos comparé à la VO (après Le Guerrier des Ténèbres à la place du pourtant très cool Valhalla Rising) pour un film qui n’est en rien un film d’aventure/action/historique classique, comme le laisse penser cette traduction.
La dimension poétique du titre original était parfaitement adaptée au ton général du film, porté sur l’expérimentation. D’autant que l’aspect « révolution anglaise » n’est finalement qu’un prétexte, une toile de fond sous-exploitée par l’intrigue qui se concentre sur la recherche d’un trésor mystique par un alchimiste (Michael Smiley) et les hallus des autres personnages ayant ingéré des champignons psychotropes.
Dommage que cette histoire ne vole guère plus haut, ne développant aucun discours sur le monde païen et ses croyances, univers pourtant au cœur du film. Le film se vautre malheureusement dans une esthétique arty un poil branlette – Noir et Blanc pour l’image et passages « compositions picturales » où les personnages prennent la pose comme dans un tableau – qui fait basculer le film dans un ennui mortel et une prétention aussi dérangeante que déplacée.