Première réalisation du scénariste reconnu David Mamet ("Les incorruptibles", notamment), qui signe avec "House of games" l'un des prototypes du film d'arnaque tels qu'on a beaucoup vu depuis, avec final twist de rigueur afin de mystifier le public.
Ce goût pour la manipulation deviendra un temps la marque de fabrique de Mamet, qui améliorera le procédé dans "La prisonnière espagnole" notamment, à la structure scénaristique plus complexe.
Ici, on voit trop arriver l'arnaque justement, tout du moins en tant que spectateur contemporain.
Puis les protagonistes ne sont guère charismatiques (Joe Mantegna, JT Walsh...), à commencer par l'héroïne hitchcockienne, une psychiatre blonde aux cheveux courts, très froide. Hélas, la méconnue Lindsay Crouse n'a pas le dixième d'élégance trouble ni de sex appeal d'une Grace Kelly ou d'une Kim Novak.
Heureusement, le dénouement quelque peu amoral vient achever le film sur une note ambiguë et laisser in extremis le spectateur sur une bonne impression.