Herzog aime les personnages hauts en couleurs. C'est donc plutôt logique qu'il ait fini par faire un documentaire sur son meilleur ennemi. Dommage qu'il n'y ait pas pensé plus tôt, quand Kinski était encore vivant, car je pense bien qu'il aurait alors pu nous réaliser un documentaire encore meilleur.
Niveau mise en scène, c'est pas foufou, le réalisateur se contente de récupérer des archives et de livrer des anecdotes croustillantes face caméra. Mais bon, il parle bien le Herzog, alors c'est agréable de l'écouter, de prétendre pendant une heure trente qu'il est notre papi à nous raconter sa jeunesse. Et puis ce n'est pas mal torché, surtout que le bougre fait l'effort de se déplacer sur les anciens lieux de tournage ou de vie.
Quant à l'histoire, si on peut regretter que Herzog ne s’égratigne pas un peu plus, ça reste passionnant de bout en bout. De même qu'il ne raconte que peu d'anecdotes au final, mais elles sont toutes assez chouettes, passionnantes. Le portrait qu'il dresse est intéressant et sert en même temps de prétexte à un auto-portrait par moment, même si ça n'est pas aussi poussé que ça aurait pu l'être.
Bref, le film n'est pas exempt de défauts, mais au final, on passe un plutôt bon moment, l'attention ne décline jamais tout au long de ce petit documentaire bien sympathique.
Bonus : https://image.noelshack.com/fichiers/2019/27/6/1562439402-mein-liebster-feind.jpg