Entergalactic est une œuvre spéciale entre film romantique et expérience musicale, née de l’univers de Kid Cudi et mise en scène par Fletcher Moules. Le film suit l’histoire de Jabari, un jeune artiste de New York, qui tombe amoureux de sa voisine, Meadow, tout en jonglant entre sa carrière et sa vie sentimentale. À travers cette romance moderne, le film explore les dynamiques urbaines contemporaines et les aspirations artistiques d’une jeunesse en quête de sens.
Visuellement, Entergalactic est un véritable tour de force. Son animation en cel-shading fluide et détaillée, aux accents picturaux rappelant le style de Spider-Man : New Generation, confère à chaque plan une esthétique unique. Les couleurs vibrantes et les jeux de lumière participent à une immersion totale dans l’univers new-yorkais. La bande-son sublime l’expérience et renforce l’atmosphère envoûtante du film. Les personnages, attachants et bien caractérisés, contribuent à la sincérité de l’histoire, rendant leur relation crédible et émouvante.
Si l’enveloppe artistique est somptueuse, le récit reste d’une simplicité déconcertante. La romance, élément central du film, manque d’originalité et repose sur des ressorts narratifs déjà maintes fois explorés. On peut s’interroger sur le choix d’un scénario aussi basique pour un projet aussi ambitieux sur le plan visuel et sonore. Si la volonté de proposer un casting noir est notable, elle ne suffit pas à elle seule à donner une singularité au film. Entergalactic aurait gagné à approfondir davantage ses thématiques ou à proposer une vision plus audacieuse pour marquer durablement les esprits.
Malgré ces limites, le film demeure une expérience sensorielle impressionnante. Il brille par son style graphique révolutionnaire et son ambiance musicale parfaitement maîtrisée. Si son histoire manque d’ampleur, Entergalactic s’impose comme une œuvre immersive et esthétiquement remarquable, prouvant une nouvelle fois la puissance du mariage entre animation et musique.