Mothering Sunday est l'adaptation du roman de Graham Swift (dont on ignorait l'existence avant qu'il soit mentionné lors de la Première de Cannes, on se l'est noté pour le lire...) au casting "so british" très alléchant (entre l'incroyable Olivia Colman, l'impeccable Colin Firth et "le Prince Charles de The Crown" Josh O'Connor... Odessa Young fait bande à part, étant australienne) mais qui nous a au final plutôt déçu. Pour commencer, oubliez de suite Olivia Colman et Colin Firth car on ne les voit que cinq minutes (et ça fait mal au cœur), et si vous n'êtes pas à l'aise avec la nudité, vous gagnerez à éviter Mothering Sunday, dont les acteurs principaux sont fesses (et devant) à l'air la moitié du temps, sans que cela ne desserve une intention dramatique ou artistique. On ne sait pas bien l'intérêt de voir le robinet de Josh O'Connor quand la scène manque justement d'un peu de sobriété et d'émotion (on a du mal à se concentrer, parfois). Heureusement, les acteurs sont là pour pallier à tous les défauts (des choix artistiques bien étranges) du film, en se donnant corps (c'est peu de le dire) et âme à leur personnage, qui en prend d'autant plus d'épaisseur. On comprend vite les enjeux de ce badinage amoureux, du mariage peut-être compromis (Paul choisira-t-il la roturière qu'il aime, ou la bien-née qui lui est destinée ?) et on attend de voir la suite des événements, devenant curieux sur les bords (on ne s'ennuie pas vraiment). Les décors et costumes (le peu qu'ils vêtent) sont soignés, la musique également, les seconds rôles font un peu mal au cœur (pourquoi choisir pareil casting prestigieux pour deux dialogues... Quel gâchis) mais dans l'ensemble cette adaptation d'affaires amoureuses est assez intéressante. Ne manquait qu'un slip.