C'est "Oz" en milieu scolaire, avec François Bégaudeau dans le rôle de McManus. La comparaison peut paraître caricaturale, mais elle est révélatrice de la puissance d'"Entre les murs". Le même souci du détail et une mise en scène intuitive qui font basculer l'oeuvre dans le quasi-documentaire. On y retrouve aussi de la même façon un point de vue lucide et nuancé sur les failles et les forces d'un système qui se veut être le meilleur possible, dans lequel le compromis est la moins pire des solutions, et l'égalité une illusion.

Au-delà de ça, "Entre les murs" est un miracle. Le travail de Laurent Cantet avec les acteurs est extraordinaire et vaut tous les effets spéciaux du monde. A l'instar d'Abdellatif Kechiche dans "L'esquive" mais avec une toute autre méthode de travail, il tire le meilleur de ses jeunes acteurs et a l'intelligence de leur offrir des rôles proches d'eux-mêmes, c'est-à-dire loin des clichés "collège de ZEP". Ils méritent tous une Palme d'Or, de même que François Bégaudeau, génial.

Cela faisait en tous cas longtemps que je n'avais pas été autant captivé de la première à la dernière minute, ni ballotté aussi adroitement entre rires, larmes et réflexion.

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le 6 mars 2014

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magyalmar

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