En regardant vous devrait vous souvenir qu'il est sortie en 1994. Donc si à nous, pauvre humain du XXIe siècle abreuvé de gentil niais vampire à l'eau de rose, luttant contre leur nature d'humanivore, préférant se nourrir de nos animaux de compagnies, ici en 1994 c'est un scoop. En 1994 nos ancêtres ne connaissaient que Dracula, se nourrissant sans scrupules de nos sang si pur, perdu au fin fond de la Roumanie dans de vieux châteaux en ruine, ailophobe de nature ! Bienvenue aux vampires jeunes et sexy ! Donc quand la version javélisée de Brad Pitt (Louis) ne se nourrit que de rats et de chien-chien a mémère il passe pour un inventeur de génie !

L’atmosphère est sombre (rien de plus logique) mais illuminé par toute la beauté des décors, des costumes nous plongeant en plein XVII et XVIIIe siècles mondain. Les dialogues correspondent aux époques et aux personnages, la voix de Louis (Brad Pitt) est très posé, grave (bon doublage français d’ailleurs) qui ne fait qu’en rajouter à son charme. Déjà que ses yeux vert électriques sont captivants … So sexy !

Interrogations philosophiques autour de l’amour, l’amitié, l’éternité, la nostalgie ou encore la rancoeur et la vengeance sont au rendez vous. Pas de fioritures inutiles avec les mythes sur l’ail, les crucifies et j’en passe. Aucune scène de sexe (comme quoi elles sont bien dispensables pour faire un bon film). Les personnages sont absolument fascinant, envoutant. Louis empli de remors luttant contre sa nature, Claudia (Kristen Dunst) l’enfant capricieuse emprisonnée dans un corps de petite fille. Kristen Dunst du haut de ses 10 ans à l’époque n’a rien à envier aux stars internationales à qui elle donne la réplique ! Lestat, l’insouciant possessif … Tom Cruise au sommet de son art, loin de ses rôles habituels de super héros mannequin.

Les non adeptes du genre, cynique à souhait, devraient apprécier les scènes semi gay, facile à prendre aux seconds degrés et franchement amusante.

Cependant, même si la vue de Tom Cruise blond (les sourcils aussi !!) est en soit même assez terrifiant, les (trop) rares instants de suspense résident essentiellement par une bonne musique et l’arrivée brusque d’un personnage dans notre champ visuel. Malgré l’ambiance sombre ne vous attendez pas à des scènes d’action de ouf ni de super pouvoir !

Il semblerait qu'un remake par universal soit en préparation ...

Créée

le 9 août 2014

Critique lue 587 fois

Critique lue 587 fois

D'autres avis sur Entretien avec un vampire

Entretien avec un vampire
Gand-Alf
9

Sympathy for the devil.

Fut un temps pas si lointain ou le buveur de sang était considéré comme un être purement maléfique et animal, prédateur sans aucun remord passant le plus clair de son temps à sectionner de la...

le 13 janv. 2014

62 j'aime

11

Entretien avec un vampire
Buddy_Noone
10

Imagine que c'est du vin

L'irlandais Neil Jordan est un de ces réalisateurs qui aura su dans les années 90, redéfinir une mythologie en adaptant majestueusement le premier volume des Chroniques du vampire d'Anne Rice, sorti...

le 15 sept. 2014

49 j'aime

11

Entretien avec un vampire
SeigneurAo
8

La séparation de l'Église et de Lestat

Pour une fois, strictement rien à redire par rapport à l'adaptation et pour cause, c'est Anne Rice elle-même qui a écrit le script. Cela donne à la fois au film une grande cohérence et un bon...

le 16 mars 2012

31 j'aime

11

Du même critique

L'Élue
moinscherquelepsy
5

Mouai ... Mouai ... pas mal mais sans +

J’ai adoré le premier, moins aimé le deuxième et encore moins le troisième. Dans le Tome 1 on se dit "oh c’est cool, un nouveau monde" et hop on se laisse emporter dans cet univers de concours de...

le 7 juil. 2014

4 j'aime

Sœurs de sang
moinscherquelepsy
10

Critique de Sœurs de sang par moinscherquelepsy

Il faut savoir que je HAIS la Bit lit ! Un monde imaginaire peuplé de bêtes poilues et/ou sanguinolente, de base c’est pas « ma came ». Surtout quand l’(anti)héroïne est une adolescente asociale,...

le 9 juil. 2014

1 j'aime

Divergente
moinscherquelepsy
5

divergent du roman c'est certains

J’avais bien aimé le livre. Serte c’est de la dystrophie archi-classique, fin du monde, une guerre ravage la société, nouveau gouvernement mis en place blabla. Mais pour une fois pas de totalitarisme...

le 1 sept. 2014