Il y a peu, je disais que Levinson fonctionnait généralement bien. L’avantage de cette formule est qu’elle permet des exceptions. Voici donc Envy, comédie américaine au casting clinquant. Ben Stiller, Jack Black et Rachel Weisz, ça donne le ton. Mais comme le poisson du même nom, ça fait plouf. L’histoire raconte comment deux potes vont se brouiller suite au succès aussi soudain que flamboyant de l’un d’eux. L’idiot doux rêveur invente une bombe pour faire disparaître les déjections canines. Son ami travailleur responsable ne supporte pas que son assisté de copain s’en sorte si bien avec une histoire de crottes. Le pitch est assez passe-partout, le développement aussi. Mais dès le générique, on aurait dû être méfiant tant il ressemble à un vieux powerpoint tout moisi. Le reste est à l’avenant. Tout est globalement laid et la richesse ostentatoire du personnage fait montre d’un mauvais goût rare. Si rare qu’il en devient improbable. Dans ce rôle de nouveau nabab, Black est assez insupportable. Stiller s’en sort mieux mais sans honneur. Et que dire de la prestation d’un Christopher Walken à côté de ses pompes. Il faut dire qu’il n’est pas aidé par une écriture paresseuse qui rate à peu près tous les potentiels gags possibles. Au final, on tient là une comédie sortie directement en vidéo et on ne s’en étonnera pas. Conclusion, Envy et sottise ne font qu’un. Deuxième conclusion, c’est important les exceptions.