Assassiné par la presse américaine lors de sa sortie en salles, "Envy" ne s'avère pourtant pas être le désastre annonçé. Oh non pas que l'on tienne un chef d'oeuvre ni même un bon film, mais c'est simplement que l'on s'attendait à tellement pire. Le film démarre d'ailleurs presque bien : certes cette histoire de crotte de chien n'est pas d'une légèreté absolue, mais elle a le mérite de ne pas être trop insistante et il faut bien avouer que certaines scènes s'avèrent réellement drôles.
Hélas, c'est vrai que l'oeuvre a mine de rien beaucoup de mal à tenir la distance, que ce soit par le manque de créativité évident de nombreuses situations bien trop peu exploitées et tombant régulièrement à plat qu'une certaine lassitude pour un scénario qui eût sans nul doute fait un moyen-métrage des plus honnêtes, mais plutôt insuffisant pour un format de 100 minutes.
Reste quelques numéros d'acteurs, Ben Stiller et la divine Rachel Weisz en tête, bien soutenus par un Christopher Walken des grands soirs permettant d'insuffler un minimum de folie à un film qui en manque en définitive cruellement. La catastrophe est ainsi évité, mais nul doute que l'on pouvait tout de même attendre plus de la part d'un réalisateur de la trempe de Levinson...