Pierre Godeau nous livre dans ce film, une histoire d’amour fougueuse et interdite, orchestrée magistralement par le duo Gallienne et Exarchopoulos.
Il raconte le destin d’Anna incarcérer en prison pour une peine dont on ne connaîtra jamais la cause. Elle y rencontre Jean, directeur de prison attaché autant aux règles pénitentiaires, qu’à la psychologie de ses détenus. Par son côté philanthrope, il accepte à plusieurs reprises d’être l’oreille attentive aux angoisses d’Anna.
Au fur et à mesure de leurs entretiens, on ressent le désir profond qu’on les deux protagonistes l’un pour l’autre, jusqu’à ce qu’il soit trop fort et qu’ils finissent par céder à leur tentation. Ce qui, bien évidemment va entraîner non seulement beaucoup de questionnement de la part des familles respectives (Jean est marié et père, la maman d’Anna lui rend visite régulièrement au parloir de la prison) mais aussi des questionnements de la part des sujets eux-mêmes.
En effet, Anna sera torturée par l’idée de détruire une famille pour construire la sienne. Tout ça en n’étant pas sûr que celle-ci aboutisse à quelque chose, puisqu’elle est en prison et que ce qu’elle est en train de faire risque de faire plonger l’homme qu’elle aime (ou qu’elle désir … on a parfois des doutes).
Un film beau, ardant, dans lequel on est régulièrement sous tension, attendant l’apothéose de leur amour…
en vain.