L’amour.
Voilà, il me semble sans prétention avoir saisi le thème principal du film, bien, balèze la fille.
Mais si l’on regarde en détails ? On se questionne sur la profondeur du sentiment développé pendant 1h30, et en fonction du vécu de chacun, les débats pourront durer bon train. Car dans ce domaine, nulle vérité absolue, n'est ce pas ?
L’Amour, vraiment ? La Passion ? Un savant mélange des deux ?
Un tourbillon de pensées confuses qui nous pose les mêmes questions incessantes...
Jusqu’où peut-on aller par amour ? Jusqu’où DOIT-on aller ? Existe-t-il un point de non-retour ? La Passion et l’Amour sont-ils réellement incompatibles ? Se réveiller, se révéler, est-il raisonnable ou déraisonnable ? L’amour n’est-il seulement qu’une égoïste projection de nos désirs et attentes sur l’autre ?
Quoiqu’il en soit Guillaume Gallienne porte son rôle à merveille, si bien qu’on se prend à serrer les poings (ou les dents, au choix l'ami) à l’approche de la fin du film, ne voyant pas la moindre issue heureuse possible. On se dit qu’ils se sont trompés. Que le grand « A » n’était finalement qu’un petit « a ».
Et c’est là que ce film devient divin. Dans les 10 dernières secondes. Car elle est là l'issue tant espérée, elle pointe son nez, comme les premiers levers de soleil en début de printemps, encore légèrement froids et lointains. Malgré tout, le coin de ciel bleu est ben et bien là, matérialisé par un timide sourire en coin, partagé sur fond de musique insouciante et mesquine, interprétée par l’hurluberlu mais non moins génie Philippe Katerine.
Rien n’arrêtera jamais l’Amour. Ni personne. Voila les pensées qui m’accompagnaient lorsque je suis sortie seule de cette séance, l’esprit léger.
Et même si on souhaiterait voir le « après », le « comment », on sait que ça ira. Que ça sera beau, hors-norme.
C’est un beau film. Tonitruant en mon cœur.