Victime par erreur d'un bon film avec Training Day (et d'un Oscar au passage pour Denzel Washington), Antoine Fuqua est décidément un réalisateur de seconde zone tout juste bon pour le rayon direct-to-video. Il tente au passage de relancer le pauvre Denzel qui est passé de l'acteur flamboyant à l'acteur qui fait de la peine en quelques années, rejoignant le club des cachetonneurs au charisme perdu où se trouvent déjà De Niro, Al Pacino ou Bruce Willis pour ne citer qu'eux. Une évolution de carrière qui n'aide pas le scénario classique de Equalizer, nanar à la réalisation douteuse : une histoire d'agent secret à la retraite qui s'attaque à la Mafia russe par désir de justice.
C'est en quelque sorte un rôle sur mesure pour Liam Neeson (Taken, Non Stop, Unknown, A Walk Among The Tombstones) dont on comprend finalement la valeur et la crédibilité lorsqu'on constate la prestation de Denzel qui ne parvient jamais à quitter son habit de retraité, même au coeur des scènes d'actions. Ces dernières ont beau être sanglantes, elles n'en sont pas moins risibles et filmées sans inspiration, voire avec amateurisme et mauvais goût. Pour une raison totalement inconnue, Denzel Washington préfère jouer la carte McGiver de l'agent secret, reniant les armes à feu mises à sa disposition et préférant utiliser toutes sortes d'accessoires de bricolage et de cuisine pour tendre des pièges ou se soigner, ce qui donne un côté Maman j'ai raté l'avion du meilleur effet.
Spoil mineur : Une des scènes finales où Denzel dégomme au lance-clou le grand méchant russe sur fond de guitare électrique dans un Leroy Merlin est à pisser de rire.